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Eric à Yaoundé

15 février 2011

Mon bouquin

Bon, j'ai des amis qui me demandent de mettre mon blog à jour.
Etant donné que cette période de l'année est une période intersemestrielle, ce qui signifie que les cours n'ont pas lieu en ce moment, que certains étudiants passent des épreuves de rattrapage et que les enseignants préparent leurs cours du second semestre. Donc, voilà, en fait en ce moment, il n'y a pas grand chose de neuf.
Ah si, je viens de publier mon premier livre:
http://www.editions-delatour.com/detail_notice.php?no_article=DLT1120&prov=catalogue
Il s'agit de ma thèse de doctorat, revue et améliorée.
Si vous voulez un rapide aperçu, voici:
DLT1120_tract_A4

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26 janvier 2011

Ndoungué

Petite semaine de cinq jours en janvier à Ndoungué. Petite semaine, mais grosse fatigue: un trajet de 12 heures, durant lequel le bus est tombé en panne et les chauffeurs nous ont abandonnés, par peur des représailles des voyageurs. Puis, 5 jours de cours avec 6 heures de cours par jour, pour trois niveaux. C'est très éreintant, mais ça permet de rester dans le vif du sujet.

Une petite photo du bâtiment des salles de classe:

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Une photo de la chapelle:

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31 décembre 2010

Vacances de fin d'année

Période des fêtes. J'ai la joie de recevoir la visite de mes parents, accompagnés d'un couple d'amis de longue date. Je suis heureux de découvrir le pays en leur compagnie et de partager ces moments forts. Entre traversée de la forêt tropicale, repas en brousse: antilope et manioc, ou visite de Yaoundé (je suis assez fier d'avoir fait découvrir un restaurant dans le quartier de Tsinga, où l'on fait le meilleur poulet DG de toute la ville, à deux camerounais), pas le temps de s'ennuyer.

Je me prépare à partir bientôt à Ndoungué, à la faculté de théologie, pour y donner une semaine de cours intensifs. Heureusement, j'ai réussi à finir hier de préparer mes cours, ce qui n'était pas facile lorsque l'on doit s'occuper de 4 touristes qui ne connaissent pas le Cameroun, et pour 2 d'entre eux, qui ne connaissent pas l'Afrique. C'est déjà pas évident pour moi tout seul! Merci à Ruben, qui nous a beaucoup facilité la tâche.

La photo ci-dessous a été prise à Libamba, aux étangs piscicoles, en compagnie du nouveau recteur en charge du campus de Libamba, de la bibliothécaire et de l'exploitant. A l'arrière plan, la construction en bois abrite un porc, dont les déjection nourrissent les poissons.
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16 décembre 2010

Fête de Noël - Soirée de chants à l'UPAC

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Que dire? Ca ne se voit pas (je donne l'impression de faire la tête quand je suis concentré), mais j'ai passé une super soirée!

6 décembre 2010

Visite de Libamba

Libamba est un village reculé entre Yaoundé et Douala. A environ 80 kilomètres de Yaoundé, il faut prendre la route goudronnée puis la piste pour arriver au bout d'une heure et demi de route.
Libamba a accueilli très tôt une mission franco-américaine avec école primaire, collège, ferme et école d'agronomie, dispensaire, église. Le terrain s'étend sur près de 200 hectares. Plusieurs importants personnages du Cameroun sont passés par l'école de Libamba, assez réputée en son temps.
Lors de l'indépendance des églises camerounaises, les missionnaires sont partis et le campus a été légué à trois églises du Cameroun (évangéliques, baptistes et presbytérien).
Actuellement, le campus se vide, il n'y a plus qu'une centaine d'élèves à l'école, de nombreux bâtiments sont à l'abandon et les moyens manquent pour entretenir les locaux.
L'université protestante d'Afrique Centrale comprend dans son conseil d'administration des membres des églises gérant le campus de Libamba. Ils ont donc proposé à l'UPAC de prendre en charge la gestion du campus. Le projet est de rénover la structure pour y installer une faculté de médecine et y réhabiliter l'école d'agronomie-pisciculture.
Il m'avait été proposé d'accompagner le doyen de la faculté de théologie, qui est aussi le recteur de ce campus de Libamba dans la nouvelle configuration de l'institution, lors d'une visite du campus, afin que je puisse donner mes impressions, mes avis, mes réactions. C'est avec plaisir que j'ai accepté, c'était une bonne occasion pour visiter la forêt équatoriale et la façon dont les gens y vivent.
C'est encore un autre monde, tellement les conditions de vie sont rudimentaires.
Mais ce que je ne savais pas, c'est que le jour où je partais pour visiter le campus de Libamba était aussi le jour de la cérémonie de rentrée officielle de l'école de Libamba. J'ai donc été amené à siéger parmi les officiels de la délégation de l'université, c'est-à-dire devant et face à l'assemblée lors du culte qui a duré trois heures. Le seul problème, c'est que, n'étant prévenu de rien et pensant visiter un campus abandonné, je m'étais plutôt habillé de façon à ne pas mettre de vêtements fragiles en péril.
Encore une situation mémorable!

Eglise de Libamba:
DSCF4107

Une salle de classe:
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Etant dos à l'église, nous voyons l'esplanade centrale, avec les salles de cours de chaque côté (à droite construit par les français et à gauche par les américains) et au milieu, le bâtiment administratif:
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27 novembre 2010

Marché!!!!

Bon, j'ai testé aujourd'hui le marché. Depuis le temps que j'attendais ça! C'est simplement parce que j'attends encore de m'arranger avec la cuisinière pour les repas du soir que je n'avais pas encore eu l'occasion d'y aller. En attendant que le gestionnaire se décide à donner son avis sur la question, j'ai demandé à la cuisinière de m'accompagner au marché.
On est allé au marché le plus proche, près de la gare, le marché Mfoundi. Le site du marché est légèrement en retrait par rapport aux voies de circulation principales. Il a été rénové dernièrement afin d'y faciliter la circulation.
C'est enfin là que j'ai repris goût à la ville de Yaoundé, parce qu'on y trouve une certaine "authenticité" qu'on ne trouve pas dans les magasins plus modernes. Je déprimais à ne pas connaître ce genre d'endroits et j'en arrivais à me dire que la culture locale était insignifiante. C'était par ignorance. Bon et puis c'est relatif, toute la culture camerounaise ne réside pas dans ses marchés, mais au moins ça permet de voir des gens en dehors du contexte de l'université et d'y être inconnu, anonyme.
Ok, c'est gadouilleux, ça sent fort. Mais c'est tellement bon de voir comment les gens se ravitaillent, comment les besoins fondamentaux sont assouvis...
Je promets d'y retourner un jour avec un appareil photo, mais il bon de ne pas trop montrer des signes extérieurs de richesse dans ces endroits, donc je prendrai des photos quand je le sentirai vraiment. C'est un lieu dont je conseille la visite à tous ceux qui viennent à Yaoundé!

21 novembre 2010

j'ai testé pour vous.... le palu!

Je pensais qu’il me manquait un petit quelque chose pour être pleinement intégré. Je me disais que cette petite chose était de l’ordre de l’expérience. Pas un truc mystique, non, pas du tout. Un truc que tout le monde connaît, mais un truc qu’on ne trouve qu’ici. La preuve « qu’on y était ». LA chose à raconter à ses petits enfants pour les épater.

Alors voilà, j’ai fait mon petit palu, comme tout le monde.

Samedi dernier, on était sortis en cabaret pour fêter dignement l’anniversaire du président de la chorale de l’université. La musique étant d’un niveau sonore élevé, je ne m’étais pas étonné d’avoir mal à la tête en ressortant. Mais j’ai trouvé bizarre qu’à quatre heures du matin, je sois réveillé par des tremblements. Ce ne pouvait pas être la musique qui provoquait ça, à moins que je ne sois l’objet d’un envoutement. Je vérifie ma température, 39. OK, bon, je vais essayer de trouver quelqu’un pour m’amener chez un médecin. Il fallait vraiment que ce soit un dimanche matin à 4 heures, histoire de bien montrer à quel point je peux faire fi des convenances.

C’est Timothée Bouba qui m’a amené à l’hôpital. La médecin de garde me propose l’hospitalisation, mais Timothée préfère éviter d’abord cette option, elle me prescrit alors des cachets. On rentre, je me recouche et passe une journée de dimanche à dormir.

Lundi matin, je descends à l’administration  de l’université pour signaler à mes étudiants que je ne pourrai pas donner cours. Je croise alors Timothée qui me demande comment je me porte. C’est vrai que ça ne va pas franchement mieux, surtout au niveau intestinal. On repart tout de suite à l’hôpital. Arrivé à la salle d’attente, je m’assoie en attendant mon tour. Au moment où le médecin m’appelle, je suis en pleine montée, incapable de bouger, le chauffeur (Philippe) qui m’avait amené et l’étudiant qui m’accompagnait ont dû me soutenir pour rejoindre le cabinet.

Le diagnostique est rapide, les signes ne trompent pas. Après les questions d’usage du genre « Êtes-vous allergique à la quinine ? », on m’amène dans une chambre. Le cadre est sympathique, calme, mais... c’est au fond d’une vallée et plein de moustiques. On me branche ma perfusion et je me sens rapidement mieux. Ce n’est pas encore le traitement, c’est juste de quoi se rétablir physiquement sans soigner le mal. Les odeurs sont tenaces dans cette chambre, l’hygiène n’a pas les mêmes standards qu’en France.

Le mardi, l’analyse de la prise de sans de dimanche est connue, le palu est confirmé, on peut donc passer au traitement par la quinine. Six perfusions sur trois jours. Autant la maladie n’a plus d’effet sur moi, je n’ai plus les symptômes du palu, autant les effets secondaires de la quinine sont intenses : assourdissements, sifflements, vertiges, nausées (avec les odeurs de la chambre, bonjour !), fatigue. La perfusion aussi se fait de plus en plus douloureuse. Et dire qu’il faut tenir trois jours !

Heureusement que lorsqu’on est malade, on profite de la présence des proches. C’est indispensable, puisqu’il n’y a pas de service de restauration à l’hôpital : il faut que des proches amènent de quoi nourrir les malades. J’ai bien une télévision dans la chambre, mais elle ne diffuse que deux chaînes camerounaises et la télé camerounaise, c’est un peu abrutissant. Heureusement, j’ai pu profiter d’une petite radio qu’on m’avait donnée avant mon départ (merci Francine !) et je pouvais écouter Radio France International.

Jeudi soir, j’ai enfin pu rentrer. Mais ce fut aussi un parcours du combattant : il fallait d’abord attendre la fin de la perfusion, qui eut lieu juste avant le changement de service. Bon, il faut attendre la passassion de pouvoir. Puis on a attendu 2 heures avant que l’infirmière arrive. C’étaient les deux plus longues heures de toute mon hospitalisation. Savoir que c’est fini mais qu’on ne peut pas encore partir est une petite torture. Et le clou : arrivé devant chez moi, je m’aperçois que je n’ai pas les clés, je les avais confiées à mes amis pour qu’ils me ramènent des affaires et ils les avaient données à la personne qui s’est chargée de nettoyer mon studio pendant mon absence. Elle a eu la gentillesse de revenir sur le champ pour m’ouvrir. Et c’est vers 21h30 que j’ai enfin pu me poser, non sans quelque émotion de soulagement.

Ensuite, c’est encore trois jours de traitement à la quinine en cachets. Les odeurs et les goûts sont modifiés et persistants, l’appétit en subit des conséquences. J’ai des vertiges. J’ai maigri (et oui, c’est possible !). La fatigue reste mais au moins, je dors dans mon lit et je dors bien.

En me réveillant dimanche matin, petit coup de blues : la semaine m’a permis de prendre le temps de la réflexion. J’ai pris le parti de prendre ma situation comme une expérience à vivre et une opportunité pour apprendre des choses. C’est mieux que de se lamenter sur son sort. Mais je me suis aussi rendu compte qu’il y avait plusieurs choses que je voulais faire ici et que je n’ai toujours pas pu faire. C’est une bonne occasion pour m’y mettre.

9 novembre 2010

Visite du Préfet

Lundi, à la prière matinale, le Secrétaire général de l'université nous informe que le préfet visitera le campus mardi à partir de 14h.
OK.
Mardi matin, à la prière, le Secrétaire général nous informe que pour accueillir dignement le préfet, les cours cesseront à 12h. Les étudiants formeront une haie d'honneur à l'entrée du campus. Les professeurs sont invités à participer à l'accueil.
OK.
Alors, moi, à 14h, je descends dans la cour, et je prends même le soin de retirer mes sandales pour mettre des chaussures fermées histoire de ne pas paraître le hippie du campus. Et là, je vois tous les profs en costard cravate. Bon, c'est pas grave, le préfet n'est pas encore là, s'il faut que je me change, j'ai le temps.
On me dit alors: "Tu sais, si tu ne mets pas la cravate, on va dire que tu méprises l'autorité. En plus, tu es un blanc."
Et moi, innocent: "Ah, ouais, je vois bien que tout le monde a sa cravate, je ne savais pas. Bon, si vous me dites que c'est mieux, il n'y a aucun souci, je ne veux surtout pas créer d'incident."
Et je suis allé me changer. Pas facile de déduire tout ça de la phrase du secrétaire général!
Je reviens et on réfléchit à comment se mettre en ligne, comment le préfet va descendre de sa voiture, etc...
En discutant j'apprends qu'il nous rend visite parce qu'il a été nommé préfet et qu'il rencontre ses nouveaux administrés. Ca vaut bien la suspension de tous les cours pendant l'après-midi.
Le préfet est arrivé vers 15h10. Serrages de mains, les profs, le personnel administratif, les anciens du quartier.... tout le monde y passe, puis cérémonie dans l'amphithéâtre. Prière pour les autorités, hymne national, discours, doléances, remise de cadeaux (tiens, une bible, c'est original, on lui en avait déjà donné une lorsqu'il était venu en tant que nouveau sous-préfet), signature du livre d'or, prière et bénédiction.
Un pot est servi dans une autre salle, puis le préfet et sa suite se retirent.

Pr_fet

6 novembre 2010

Intégration

Il arrive un moment dans l'expatriation où la question de se sentir à l'aise ne se pose plus.
On se demande ce qu'on peut raconter à ceux qui sont restés derrière nous.
On arrête de trouver tout ce qu'on voit extraordinaire, méritant attention et suscitant réflexion.
Il arrive que le monde redevient normal. Et c'est normal.
Ca ne retire rien au plaisir d'être ailleurs, mais cela dépasse simplement les mots.
Le silence ne doit pas être inquiétant, il est preuve que les pensées se formulent par d'autres rapports.

Je pourrais vous raconter mes journées, mais elles sont dorénavant à mes yeux d'une banalité qui ne mérite pas description. Venez voir de vos propres yeux si vous voulez en savoir plus. Ce sera un plaisir pour moi aussi!

A bientôt!

7 octobre 2010

Intérieurs

Voici l'intérieur de l'amphithéâtre, utilisé entre autres les mercredis pour cultes hebdomadaires, la chapelle étant trop petite pour accueillir tous les étudiants.
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La chapelle sert les autres jours de la semaine pour les prières à 7h30.
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L'appel au culte et à la prière se fait au moyen d'un tambour traditionnel, à lamelles et en bois, situé à l'entrée de la chapelle. Cet instrument servait également à la communication entre villages, il était alors de plus grande dimension.
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Enfin, la salle de cours des étudiants de première année, nommée "Salle Martin Luther".
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Eric à Yaoundé
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